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3 D'une manière ou d'une autre Le Maroc du Changement
Du 1er au 28 février 2015
CESE
Présentation du projet d’avis et du rapport sur
l’économie sociale
Le Conseil économique, social
et environnemental (CESE) a
débattu, dernièrement à Rabat,
son projet d’avis sur l’Econo-
mie Sociale et Solidaire en tant
que levier pour une croissance
inclusive.
La 46ème session ordinaire du
CESE, présidée par M.Nizar
Baraka, a été consacrée à une
étude sur l’économie sociale et
solidaire qui constitue un véri-
table piller de l’économie natio-
nale et qui s’inscrit dans une
logique de complémentarité
visant à produire la croissance
inclusive, assurer une meilleure
mobilité sociale et améliorer la
durabilité de l’économie.
En s’appuyant sur les données
disponibles et sur l’audition des
différentes parties concernées,
le Conseil a voulu aboutir à un
constat partagé sur les objectifs
et les dispositifs associés à l’éco- d’assurer une dynamique encore
nomie sociale et solidaire.
La mise à niveau du secteur
de l’immobilier au Maroc
requiert une politique urbaine
basée sur une vision globale
Les participants à une journée
d’étude sur «l’évaluation de la
décennie de l’aménagement du
territoire, de l’urbanisme, de
l’habitat et de la politique de
la ville», ont affirmé, jeudi à
Rabat, que la mise à niveau du
secteur de l’immobilier et de
l’habitat nécessite la mise en
oeuvre d’une politique urbaine
basée sur une vision globale,
à même de suivre l’essor que
connait le secteur.
Lors de cette rencontre, orga-
nisée par le groupe fédéral de
l’unité et de la démocratie à la
Chambre des conseillers, parle-
mentaires, spécialistes et cher-
cheurs ont souligné l’importance
du secteur de l’immobilier et de
l’habitat, au vu de sa relation
avec les grands chantiers réalisés
par le Maroc aux niveaux com-
munal, régional et provincial.
A cette occasion, le ministère
de l’habitat et de la politique de
ville a présenté le bilan 2004-
2014 du secteur de l’habitat,
notant dans les différents projets
engagés en cette période, avaient
pour objectifs, la réduction du
déficit en logements à travers la
diversification de l’offre, l’ac-
célération du rythme des pro-
grammes d’éradication de l’Ha-
bitat insalubre et l’activation de
la politique de la ville.
Dans un exposé, l’inspecteur
général du ministère, Mme
Amina Bouktab, a relevé que le
déficit en logement a été réduit
de 47 pc, grâce à la réalisation
de 132.000 unités de logement
social et la mise en chantier de
plus de 50.000 unités.
S’agissant du logement des-
tiné aux classes moyennes, 35
conventions ont été signées dans
ce domaine, a-t-elle dit, préci-
Objet d’une auto-saisine confiée
à la Commission perma-
nente chargée des Affaires de
Formation, de l’Emploi et des
Politiques Sectorielles, cette thé-
matique a été choisie au vu du
caractère inclusif réducteur des
inégalités de l’économie sociale
et solidaire et eu égard au poten-
tiel offert par ce secteur pour
assurer une croissance inclusive.
«A travers ce rapport qui est une
auto-saisine, le CESE propose
un certain nombre de recom-
mandations en vue de donner
un nouveau souffle et d’assurer
une meilleure organisation du
secteur», a déclaré à la MAP,
M. Baraka, en marge de cette
rencontre.
Ce rapport, a-t-il ajouté, per-
mettra, également, à travers
l’Initiative nationale pour le
développement humain (INDH),
plus importante et plus struc-
sant que 14.700 unités ont été
construites, de même que 133
coopératives ont été créées.
Pour ce qui est de l’intervention
dans les quartiers sous-équipés,
il a été procédé au lancement
de 498 programmes au profit de
1.404.174 familles, réparties sur
l’ensemble du territoire national,
a-t-elle poursuivi, en faisant état
du financement par le Fonds de
solidarité pour l’habitat et l’in-
tégration urbaine (FSHIU) et le
budget général de l’Etat de 961
projet pour un coût global de
30,4 milliards de dirhams.
De son côté, M. Abderrahim
Rammah, membre du groupe
fédéral de l’unité et de la démo-
cratie, a relevé que cette réunion
vise à cerner les déséquilibres
que connait le secteur de l’urba-
nisme et de l’habitat et de pro-
poser des solutions appropriées,
au regard de l’importance de ce
secteur stratégique.
«Nous avons besoin de s’arrêter
sur l’arsenal juridique régissant
l’immobilier en vue d’opérer les
amendements qui s’imposent et
adapter ses textes à la conjonc-
ture actuelle», a-t-il fait observer, cote, prévue pour le 6 février pro-
relevant que d’autres dysfonc-
tionnements sont intrinsèque-
ment liés à l’environnement, la
protection des espaces verts et
la difficulté de lutter contre les
bidonvilles.
Les intervenants ont également
discuté de plusieurs thématiques
inhérentes à l’évaluation de
l’évolution du secteur de l’habi-
tat au cours de la dernière décen-
nie, les problématiques de l’ur-
banisme et du développement
spatial, la mise en oeuvre des
recommandations du plan natio-
nal d’aménagement du territoire,
entre autres sujets.
turée aux différentes structures
(coopératives, associations et
les mutuelles), en donnant «un
accent particulier à l’aspect com-
mercialisation et un appui au
commerce équitable au Maroc».
Dans sa présentation, le rappor-
teur de la commission chargée
de la rédaction de ce rapport,
M. Mohamed Moustaghfir, a
fait savoir que le Conseil a pu
observer que le développement
du secteur fait face à de nom-
breuses contraintes d’ordre juri-
dique, institutionnel et socioéco-
nomique.
«On a essayé de faire un bench-
mark international pour avoir
une idée des bonnes pratiques
dans plusieurs pays à savoir, la
France, la Finlande, l’Espagne,
l’Equateur et le Canada», a indi-
qué M. Moustaghfir, soulignant
que cette «ouverture sur l’inter-
national permettra d’avoir une
idée sur les différentes formes
Bourse de Casablanca
Colorado délaisse la «Chimie» pour le
«Bâtiment et Matériaux de Construction»
Le secteur de la chimie sera désor-
mais représenté à la Bourse des
Valeurs de Casablanca (BVC) par
deux valeurs uniquement à savoir:
la SNEP (Société Nationale d’Elec-
trolyse et de Pétrochimie), filiale de
Ynna Holding, et la filiale d’Akwa
Group, Maghreb Oxygène. Et pour
cause! La troisième valeur du secteur,
qui n’est autre que le spécialiste des
peintures de bâtiment, Colorado, coté
à la place casablancaise depuis 2006,
a décidé de changer de filière, délais-
sant la «Chimie» pour le «Bâtiment
et Matériaux de Construction», a
annoncé la Bourse de Casablanca.
Selon un avis publié sur le site web
de la Place, l’émetteur Colorado sera
affecté, à partir du 05 février pro-
chain, au secteur du «Bâtiment et
Matériaux de Construction» suite à
sa demande, et ce après examen de
la répartition de son chiffre d’affaires ments décoratif à peindre, outre sa
pour les 3 derniers exercices.
Ainsi, Colorado viendra s’ajouter
aux 8 sociétés composant le sec-
teur du Bâtiment et Matériaux de
Construction, pour devenir, un jour
après, la huitième valeur du secteur,
compte tenu de la radiation des titres
de capital de Mediaco Maroc de la
chain.
Pour rappel, le spécialiste de la
manutention et du levage, Mediaco
Maroc, tire sa révérence de la Bourse
de Casablanca, suite à une Offre
Publique de Retrait (OPR) dépo-
sée par son actionnaire majoritaire,
Afrique Levage, après deux années
mouvementées, où se sont accumulés
résultats négatifs et chute des cours
des actions.
L’OPR porte sur l’acquisition de tous
les titres non détenus par l’initiateur, en chantier de logements sociaux
soit 99.188 tires, représentant 23,13
% du capital et des droits de vote
de la société, au prix unitaire de 32
dirhams l’action et 24 dirhams le
droit d’attribution.
des entreprises de l’économie
sociale et solidaire, à savoir l’en-
trepreneuriat social».
Ainsi, le CESE propose un
ensemble de mesures permet-
tant à l’Economie sociale et
solidaire de devenir un secteur
économique à part entière, et
de connaître un développement
renforcé dans sa capacité à créer
de la valeur économique et à pro-
duire une croissance inclusive.
Le CESE recommande, par
ailleurs, l’adoption d’un cadre
législatif dédié permettant au
Maroc de participer au mouve-
ment mondial de reconnaissance
accrue du secteur de l’ESS, de
renforcer et mettre en place un
système de gouvernance national
et régional qui pourra dynamiser
et accompagner le développe-
ment du secteur et sa croissance
et d’accompagner et intégrer le
développement des acteurs du
secteur aux politiques écono-
En décembre dernier, Colorado, qui
lance entre 5 et 10 nouveaux pro-
duits annuellement, avait tenu sa
1ère rencontre des professionnels
du bâtiment, placée sous le thème
«Innovations et tendances 2015».
Pensé comme un rendez-vous des
opérateurs pour découvrir les nou-
veautés du secteur, la manifestation
a été l’occasion pour le fabricant
de peintures de faire connaître ses
différents types de revêtements et de
présenter ses dernières innovations.
Lors de cette rencontre, Colorado
avait dévoilé ses nouveautés dont le
projet de machine à teinter qui per-
met de choisir et de produire, à tra-
vers plusieurs nuanciers composés de
milliers de teintes, la couleur idéale
dans plusieurs types de peintures.
La société avait également présenté
une nouvelle génération des revête-
toute dernière innovation à savoir:
première peinture pour façade garan-
tie 5 ans.
Depuis l’année 2012, le secteur du
BTP & Matériaux de Construction
s’est inscrit dans une phase de correc- prises dans le cadre de la Loi de
tion, l’évolution de sa valeur ajoutée
ayant nettement ralenti, passant de
4,2 % en 2011, à 2,1 % en 2012,
avant de clôturer l’année 2013, sur
une piètre performance de seulement
+1,4 %, relèvent la filiale du Groupe
Banque Populaire, Upline Securities,
dans son «Upline Yearly 2014».
Cette tendance à l’affaiblissement
s’est poursuivie durant l’exercice
écoulé comme en atteste l’évolution
de ses principaux indicateurs d’acti-
vité en l’occurrence la compression
des ventes de ciments de 6 % à fin
novembre 2014, la baisse des mises
(-17 % à 96.821 unités), la quasi-
stagnation (+0,2 % en glissement
annuel) de la valeur ajoutée du sec-
teur BTP au T2-2014 et la perte de
14.000 emplois entre le S1-2013 et
miques et aux grands chantiers
du pays.
Le Conseil recommande, éga-
lement, la nécessité d’un cadre
juridique et d’une gouvernance
nationale adaptée, notamment
une instance nationale de pro-
motion de l’économie sociale et
solidaire, une politique de pôles
de compétitivité «Clusters»
régionaux et une intégration de
l’économie sociale et solidaire
dans le système d’éducation et
de formation.
Pour plus de transparence et d’ef-
ficacité procédurale, le CESE
plaide pour l’assainissement et
le renforcement de chaque com-
posante de l’économie sociale
et solidaire, à savoir le secteur
coopératif, le secteur des asso-
ciations et le secteur mutualiste.
le S1-2014.
Dans ce contexte, les analystes de la
société de bourse s’attendent à ce que
le chiffre d’affaires du secteur clôtu-
rerait 2014 sur une légère baisse de
0,5 % pour s’établir à 17,6 milliards
de dirhams (MMDH).
Côté capacité bénéficiaire du secteur,
celle-ci devrait néanmoins s’amé-
liorer de 7,9 %. Une performance
qui serait attribuable, selon la même
source, à Holcim Maroc et à Sonasid.
En revanche, une régression de 3,9 %
de la capacité bénéficiaire de Lafarge
Ciments à 1,343 MMDH serait
attendue à fin 2014, moyennant une
contribution négative à la croissance
du secteur de 2 points.
Pour l’année 2015, les perspectives
font état de la projection d’une amé-
lioration des activités BTP, celles-ci
devant progresser à +2,8 % en 2015,
selon les prévisions du Ministère des
Finances, contre 1,8 % estimé pour
2014.
Outre le déficit important en loge-
ments estimé à 125.000 unités par
an et les effets décalés des mesures
Finances 2014 relatives au loge-
ment destiné à la classe moyenne,
le secteur devrait tirer profit, selon
«Upline Yearly 2014», de la tendance
à la modération des cours du pétrole,
synonyme d’une amélioration des
marges pour les entreprises en BTP,
ainsi que des différents projets struc-
turants en cours et prévus.
Il s’agit notamment de projets d’in-
frastructures (routes et autoroutes,
pour le ferroviaire, barrages et réha-
bilitation des Ports), du Plan de déve-
loppement du Grand Casablanca et
de Wessal Casa-Port.
Les projets de développement urbain
des villes de Rabat et Tanger, ainsi
que les programmes intégrés de déve-
loppement des villes de Tétouan et
Salé devraient également profiter au
secteur.